Edward Kennedy « Duke » ELLINGTON

Chronologie détaillée
par Philippe Baudoin et Claude Carrière

 

  • 1899. Naissance le 29 avril à Washington d’Edward Kennedy Ellington, la même année que Fred Astaire et Hoagy Carmichael. Parution du Maple Leaf Rag de Scott Joplin.
  • 1906. Edward prend ses premières leçons de piano avec Miss Clinkscales.
  • 1915. Il confectionne des sodas dans un café et compose son premier morceau, Soda Fountain Rag. Ses copains le surnomment déjà « Duke ».
  • 1916-17. Duke est associé dans une affaire de dessin publicitaire et remporte un concours d’affiches. Il en refuse le prix, une bourse d’études dans une école d’arts appliqués à Brooklyn, pour se consacrer à la musique et au nouvel art naissant, le jazz.
  • 1918. Duke s’émancipe : il loue un appartement, y fait installer le téléphone et forme son premier groupe, The Duke’s Serenaders. Il joue déjà avec Otto Hardwick et Arthur Whetsel, deux de ses futurs coéquipiers. Mariage avec Edna Thompson.
  • 1919. À 19 ans, le Duke a un fils, Mercer Ellington, qui sera trompettiste et chef d’orchestre. Il s’achète déjà une maison et une voiture. Il étudie plus sérieusement la musique, notamment l’harmonie. Ellington rencontre Sonny Greer, qui deviendra son batteur.
  • 1920. Duke fait la connaissance du tromboniste Juan Tizol qui joue avec Sonny Greer à l’Howard Theatre de Washington. Ellington l’engagera en 1929.
  • 1921. Premier voyage à New York avec Sonny Greer, Otto Hardwick, Arthur Whetsel et Elmer Snowden.
  • 1923. Sonny Greer, engagé par Wilbur Sweatman à New York, recommande Ellington et Hardwick pour une courte période en mars. En juin, Ellington, Hardwick, Whetsel, Greer et le banjoïste Elmer Snowden sont à nouveau à New York et trouvent du travail sous la direction de Snowden. Ils vont se produire à l’Exclusive Club de Barron Wilkins, puis, sous le nom des Washingtonians, à l’Hollywood Club (qui devient le Kentucky Club en 1925). En juillet et octobre, les premières faces enregistrées de Duke sous le nom de Snowden restent inédites. Le trompettiste Bubber Miley remplace Arthur Whetsel vers le mois de septembre.
  • 1924. Charlie Irvis est le nouveau tromboniste. (Est-ce qu’il ne serait pas plutôt le premier ? Snowden quitte l’orchestre dont Ellington devient enfin le leader. Il est remplacé au banjo par George Francis. Sidney Bechet fait un court séjour dans l’orchestre, probablement cette année-là. Septembre : premiers enregistrements où l’on peut entendre Ellington, dans l’orchestre de Wilbur Sweatman. En novembre, il tient le piano dans cinq enregistrements pour différents groupes, quatre comme sideman et un enfin sous le nom des Washingtonians, dont il est le chef. Il est aussi co-compositeur des deux morceaux enregistrés ce jour-là (dont l’un est Choo-Choo ci-contre).
  • 1925. Bass Edwards est engagé au tuba, puis Fred Guy au banjo. Duke, seul au piano, accompagne en disque son futur impresario Irving Mills qui chante et joue du kazoo.
  • 1926. Joe « Tricky Sam » Nanton remplace Charlie Irvis au trombone et Wellman Braud est à la basse. Irving Mills devient l’impresario d’Ellington. Enregistrement pour Vocalion de la première grande composition issue de la fructueuse collaboration Ellington–Miley : East St. Louis Toodle Oo, acte de naissance du style jungle et indicatif de l’orchestre avant Take the ‘A’ Train en 1941.
  • 1927. Harry Carney entre dans l’orchestre à l’âge de 17 ans. Il se spécialise au sax baryton. Ellington enregistre ses premiers grands chefs-d’œuvre : East St. Louis Toodle Oo, Black and Tan Fantasy, Creole Love Call, sur Vocalion, Victor, Brunswick. Ellington est engagé au Cotton Club pour la première fois.
  • 1928. Arrivée du clarinettiste Barney Bigard, du sax alto Johnny Hodges et du trompettiste Freddie Jenkins qui porte la section de trompettes à trois éléments. (Corrigé dans la traduction : formulation ambiguë.) Retour d’Arthur Whetsel. Départ d’Otto Hardwick.  Enregistrements : Take It Easy, Jubilee Stomp, The Mooche, Hot and Bothered, Black Beauty. Premiers solos de piano de Duke en octobre : Black Beauty et Swampy River.
  • 1929. À 17 ans, Cootie Williams remplace Bubber Miley. Le portoricain Juan Tizol avec son trombone à pistons vient épauler Tricky Sam Nanton. Avec Tiger Rag, Ellington enregistre son premier morceau couvrant deux faces de 78 tours, d’une durée totale de 5’40. Autres enregistrements marquants : Doin’ the Voom Voom, Saturday Night Function. Participation en mai, au Savoy Ballroom, à une fameuse bataille de six orchestres gagnée par les Missourians emmenés par Cab Calloway. Duke tourne dans son premier film : « Black and Tan », un moyen métrage de 19 minutes. Il joue aussi dans la revue de Florenz Ziegfeld « Show Girl », dont George Gershwin a écrit la musique.
  • 1930. Malgré la crise économique, Ellington ne chôme pas. Pendant 15 jours, à New York, il accompagne Maurice Chevalier et se produit seul en première partie. Pendant cette période, il enchaîne ensuite chaque soir au Cotton Club d’où il est diffusé à la radio cinq à six fois par semaine, en direct. Participation au tournage de « Check and Double Check » en août. Enregistrements : Rent Party Blues, Jungle Nights in Harlem, Shout ‘Em Aunt Tillie, Ring Dem Bells, Old Man Blues et Mood Indigo. Ellington utilise les chimes (cloches tubulaires) dans Ring Dem Bells.
  • 1931. Ivie Anderson est la première chanteuse attitrée de l’orchestre. Remplacé par Cab Calloway, Duke quitte le Cotton Club en février pour une longue tournée réussie de sept mois à travers les États-Unis, incluant une semaine à Toronto, Canada. Irving Mills édite des arrangements pour orchestre de danse de plusieurs compositions ellingtoniennes. Enregistrements : Rockin’ in Rhythm, Creole Rhapsody (première œuvre du Duke à dépasser les six minutes sur deux faces de 78 tours) et Echoes of the Jungle.
  • 1932. L’arrivée de Lawrence Brown porte la section de trombones à trois éléments. Otto Hardwick est de retour au sax alto et parfois au sax basse. L’orchestre est maintenant composé de 14 instrumentistes et d’une chanteuse. Bubber Miley décède de tuberculose à 29 ans. Ellington est accueilli triomphalement en Californie. Enregistrements : It Don’t Mean a Thing If It Ain’t Got That Swing (chanté par Ivie Anderson), Slippery Horn (mettant en valeur les 3 trombones), Ducky Wucky. Benny Carter signe pour le Duke un superbe arrangement : Jazz Cocktail et Bing Crosby devient chanteur ellingtonien le temps d’un St. Louis Blues. L’orchestre accompagne aussi la grande Ethel Waters dans I Can’t Give You Anything but Love et Porgy. La compagnie Victor expérimente des disques longue durée (33 tours), dont certains en stéréo, avec l’orchestre de Duke Ellington ! Deux pots-pourris étonnants de 7’40 chacun ont été retrouvés dans les années 1990.
  • 1933. L’orchestre est omniprésent en radio la nuit : 45 stations de radio le diffusent à travers le pays. En mars, Ellington retourne au Cotton Club. En juin-juillet : première tournée en Europe (Grande-Bretagne, Hollande et France), sponsorisée par le chef d’orchestre anglais Jack Hylton. À Londres, aucun hôtel décent n’accepte d’héberger tous les membres de l’orchestre. Quatre faces sont enregistrées dans la capitale anglaise pour Decca. Le banjo commence à passer de mode. Vers le milieu de l’année, Fred Guy délaisse complètement cet instrument au profit de la guitare. Tournée dans le Sud à partir de fin septembre. Duke tourne dans le court métrage « Bundle of Blues » avec Ivie Anderson. Enregistrements : Merry-Go-Round, Sophisticated Lady, Drop Me Off in Harlem, Bundle of Blues, Harlem Speaks et Daybreak Express, fulgurante évocation de train.
  • 1934. En fin d’année, Freddie Jenkins, malade, s’en va, Rex Stewart le remplace au cornet-trompette. Billy Taylor est engagé comme deuxième contrebassiste. Pour le confort de l’orchestre en tournée et afin d’atténuer les problèmes de la ségrégation, Ellington affrète dorénavant deux wagons Pullman où les musiciens peuvent se restaurer et dormir. L’orchestre apparaît dans deux longs métrages : « Murder at the Vanities » et « Belle of the Nineties » dans lequel Ellington accompagne Mae West dans My Old Flame. Premier passage à l’Apollo Theatre de New York. Enregistrements : Stompy Jones, Solitude, Blue Feeling, Saddest Tale.
  • 1935. Hayes Alvis remplace Wellman Braud à la basse et forme un nouveau team avec Billy Taylor. Le succès foudroyant de Benny Goodman au Palomar Ballroom de Los Angeles marque le début de la Swing Era. Tournée au Canada. Début du « Ban » entre les syndicats de musiciens de Grande-Bretagne et des États-Unis, prohibition mutuelle qui durera jusqu’en 1956 et empêchera l’orchestre d’Ellington de se produire en Angleterre à plusieurs reprises. Ellington devient membre de l’ASCAP (American Society of Composers, Authors, and Publishers). Court métrage « Symphony in Black » dans lequel l’orchestre accompagne Billie Holiday. Enregistrements : In a Sentimental Mood, Show-boat Shuffle, Merry-Go-Round et Reminiscing in Tempo qui s’étend sur quatre faces de 78 tours (dédié à la mère de Duke qui vient de mourir en mai). Le sax ténor de Ben Webster porte la section d’anches à cinq éléments l’espace d’une séance (dont Truckin’).
  • 1936. En octobre, l’orchestre joue trois jours à la Centennial Exposition de Dallas. Duke inaugure l’écriture de mini-concertos destinés à mettre en valeur un soliste de l’orchestre. Ex. : Clarinet Lament (pour Barney Bigard), Echoes of Harlem (pour Cootie Williams), Trumpet in Spades (pour Rex Stewart) et Yearning for Love (pour Lawrence Brown). Autres enregistrements (à nouveau avec Ben Webster) : In a Jam, Exposition Swing. Premières petites formations ellingtoniennes sous le nom de quelques-uns de ses meilleurs solistes : la première version de Caravan est enregistrée sous le nom de Barney Bigard. Irving Mills rachète l’ancien studio Brunswick et crée ses propres labels : Master (Duke Ellington Orchestra en full price) et Variety pour les petites formations (en budget line).
  • 1937. De mars à juin, l’orchestre obtient un grand succès dans la revue du nouveau Cotton Club, situé dorénavant à Times Square. Ethel Waters et les Nicholas Brothers partagent l’affiche avec Ellington. Décès du père de Duke. L’orchestre tourne dans le long métrage « The Hit Parade ». Enregistrements : Azure, All God’s Chillun Got Rhythm, Chatter Box, Diminuendo and Crescendo in Blue (sur deux faces de 78 tours), Harmony in Harlem. Petite formation sous le nom de Rex Stewart : Swing Baby Swing.
  • 1938. Wallace Jones remplace Arthur Whetsel à la trompette. Hayes Alvis s’en va. De mars à juin, dixième et dernier show au Cotton Club pour Ellington. Il en écrit entièrement la musique. Excellente année discographique : The New Black and Tan Fantasy (2 faces), Riding on a Blue Note, The Gal from Joe’s, I Let a Song Go Out of My Heart, Braggin’ in Brass, Dinah’s in a Jam, A Gypsy Without a Song, Prelude to a Kiss, Battle of Swing, Blue Light, Old King Dooji, Boy Meets Horn (mini-concerto pour Rex Stewart), Slap Happy. Une curiosité : Ellington chante en s’accompagnant au piano dans I’ve Got to Be a Rug Cutter. Petites formations : Jeep’s Blues, The Jeep Is Jumpin’, Hodge Podge (Johnny Hodges) et Have a Heart, Delta Mood (Cootie Williams).
  • 1939. Deux engagements d’importance : Billy Strayhorn au printemps (voir panneau n° 8) et Jimmie Blanton, génial contrebassiste de 19 ans, en octobre. Le chanteur Herb Jeffries entre aussi dans l’orchestre. Tournée européenne triomphale en mars-avril (France, Belgique, Hollande, Suède, Danemark, Norvège). La Suède fête le 40e anniversaire d’Ellington avec respect et affection, tandis que le Ministère du travail anglais ne permet pas à l’orchestre de se produire en Angleterre. Ellington quitte son impresario Irving Mills et signe avec la William Morris Agency. Ses compositions seront désormais publiées par Robbins Music. Enregistrements : Subtle Lament, Portrait of the Lion, Bouncing Buoyancy, Grievin’, Tootin’ Through the Roof. L’orchestre enregistre pour la première fois une composition de Strayhorn, Something to Live For, avec le compositeur remplaçant Duke au piano. Au cours de leur séjour à Paris, Rex Stewart, Barney Bigard et Billy Taylor enregistrent en compagnie de Django Reinhardt quelques petits bijoux dont Finesse, I Know That You Know, Solid Old Man. Petites formations : Rent Party Blues et Finesse (Johnny Hodges). En novembre, premiers duos piano/contrebasse (Ellington–Blanton).
  • 1940. En janvier, le sax ténor Ben Webster entre dans l’orchestre et Billy Taylor s’en va, laissant la place au seul Blanton à la contrebasse. En novembre, Cootie Williams quitte Ellington pour Benny Goodman, Ray Nance le remplace à la trompette. Collaboration croissante de Mercer Ellington avec son père. Décès d’Arthur Whetsel. Duke quitte Columbia et obtient un contrat exclusif avec RCA Victor en février. Année fertile en chefs-d’œuvre : Jack the Bear, Ko-ko, Morning Glory, Conga Brava, Concerto for Cootie, Cotton Tail, Never No Lament (Don’t Get Around Much Anymore), Dusk, Bojangles, Harlem Airshaft, All Too Soon, Sepia Panorama, In a Mellotone, Warm Valley, Across the Track Blues. Duos Ellington–Blanton : Pitter Panther Patter, Mr J.B. Blues. Petites formations : Charlie the Chulo (Barney Bigard). Day Dream et Good Queen Bess (Johnny Hodges). Mobile Bay (Rex Stewart).
  • 1941. Junior Raglin remplace Jimmie Blanton. Tom Whaley est engagé comme copiste. Cootie Williams forme son big band. De janvier à octobre, une bataille juridique oppose les radios à l’ASCAP (American Society of Composers, Authors and Publishers). Ellington ne peut plus être diffusé. Qu’à cela ne tienne, il fait signer les morceaux par son fils Mercer et pousse Strayhorn à écrire plus de nouveautés. Ellington séjourne toute l’année en Californie. Il écrit la musique de la revue musicale « Jump for Joy », produite de juillet à septembre à Los Angeles. En novembre, tournage de cinq courts métrages. Enregistrements : Take the ‘A’ Train, John Hardy’s Wife, Blue Serge, Just A-Sittin’ and A-Rockin’, The Giddybug Gallop, I Got It Bad, Clementine, Jump for Joy, Chelsea Bridge, Raincheck. Piano solos : Dear Old Southland, Solitude. Petites formations : ‘C’ Blues – première version de ‘C’ Jam Blues (Barney Bigard). Squaty Roo et Passion Flower (Johnny Hodges). Black Butterfly (Cootie Williams).
  • 1942. Harold « Shorty » Baker entre dans l’orchestre, portant la section de trompettes à quatre éléments. Barney Bigard et Herb Jeffries s’en vont. La chanteuse Betty Roché remplace Ivie Anderson et Joya Sherrill est engagée le temps d’un été. Elle n’a que 15 ans. Décès de Jimmie Blanton à l’âge de 23 ans. En septembre-octobre, deux longs métrages : « Cabin in the Sky » et « Reveille with Beverly ». Après expiration du contrat avec Robbins Music, Ellington met en place sa propre maison d’édition, Tempo Music, dirigée par sa sœur Ruth Ellington. Enregistrements : Perdido, Moon Mist, ‘C’ Jam Blues, What Am I Here For?, Main Stem, Johnny Come Lately, Sentimental Lady (I Didn’t Know About You). Commencée le 1er août, la grève du syndicat des musiciens interdit les enregistrements instrumentaux. Ellington en est privé pendant un an et trois mois.
  • 1943. Le clarinettiste Jimmy Hamilton, le trompettiste-chanteur Taft Jordan et le chanteur Al Hibbler entrent dans l’orchestre ; Ben Webster s’en va. En janvier, le premier concert annuel de Duke au Carnegie Hall (jusqu’en 1948) voit la création de la suite orchestrale « Black, Brown and Beige ». À partir du 1er avril, l’orchestre joue pendant près de six mois au Hurricane Club de New York essentiellement pour la danse. Ses prestations sont radiodiffusées six nuits par semaine, compensant auprès du public le manque d’enregistrements en studio, toujours pour cause de grève. En octobre, Ellington joue un mois au Capitol Theatre à Broadway. Record d’affluence. Pour cet engagement, Dizzy Gillespie remplace Harold Baker. En décembre, second concert au Carnegie Hall et première de « New World A-Comin’ ». Court métrage « Duke Ellington and His Orchestra » (« Jamboree »).
  • 1944. Le trompettiste Shelton Hemphill remplace Wallace Jones et le tromboniste Claude Jones remplace Juan Tizol. Le trompettiste stratosphérique Cat Anderson et le sax ténor Al Sears font leur entrée. Betty Roché, (« Wallace Jones et Juan Tizol quittent l’orchestre » : supprimé dans la traduction, doublon)). Joya Sherrill, Mary Ellington et Kay Davis sont les nouvelles chanteuses. Nouvel engagement de trois mois au Hurricane Club de New York. Concert au Carnegie Hall en décembre (Blutopia, « The Perfume Suite » et Air Conditioned Jungle). Ellington réintègre enfin les studios d’enregis-trement le 1er décembre. Enregistrements : I’m Beginning to See the Light.
  • 1945. Oscar Pettiford remplace Junior Raglin à la basse en novembre. Rex Stewart quitte Duke définitivement, remplacé par Francis Williams. On dénombre environ 75 Ellington fan clubs aux États-Unis. Enregistrements : The Mood to Be Wooed, Every-thing but You, It Don’t Mean a Thing, Time’s A-Wastin’ (Things Ain’t What They Used to Be).
  • 1946. En avril, Otto Hardwick quitte l’orchestre, après une dispute avec son chef. Russell Procope le remplace. Harold Baker, rendu à la vie civile, réintègre l’orchestre en juillet et porte la section de trompettes à six éléments ! Décès de Tricky Sam Nanton. Au terme de son contrat avec RCA, Ellington signe avec le label Musicraft. Carnegie Hall Concert en janvier : « A Tonal Group » et deux soirs en novembre : « The Deep South Suite » et « The Beautiful Indians ». En novembre, Django Reinhardt est en tournée aux États-Unis avec Duke. Ellington écrit la musique du spectacle musical « Beggar’s Holiday » qui débute à Broadway fin décembre, pour un peu plus de trois mois. Barry Ulanov écrit la première biographie d’Ellington. L’artiste concerné réagit avec humour : « Je ne suis pas assez vieux pour entrer dans l’histoire et trop jeune pour faire l’objet d’une biographie ». Enregistrements : Transblucency, Royal Garden Blues, Happy-Go-Lucky Local, Blue Skies (Trumpet No End) arrangé par Mary Lou Williams, « The Beautiful Indians », Jam-a-Ditty. Premiers duos de piano Ellington–Strayhorn (Tonk).
  • 1947. Al Killian remplace Cat Anderson et Tyree Glenn prend la place de Wilbur DeParis. Court métrage « A Date with Duke ». Deux soirs de concerts à Carnegie Hall en décembre : « Liberian Suite ». Retour dans les studios de Columbia en août. Enregistrements : Lady of the Lavender Mist, Stomp, Look and Listen, Air Conditioned Jungle, The Clothed Woman, « Liberian Suite ». Johnny Hodges : A Flower Is a Lovesome Thing, Charlotte Russe (Lotus Blossom).
  • 1948. Wendell Marshall remplace Pettiford à la basse. Quentin Jackson est engagé au trombone et Ben Webster revient dans l’orchestre en guest star. À cause des problèmes syndicaux entre les États-Unis et l’Angleterre, Ellington ne peut emmener son orchestre en Grande-Bretagne. Il s’y rend quand même en juin-juillet, en la seule compagnie de Ray Nance et de Kay Davis ; un trio anglais les accompagne. Duke s’échappe ensuite vers Paris, la Belgique et la Suisse pour dix jours fin juillet. Dernier des concerts annuels à Carnegie Hall en novembre : « The Tattooed Bride », « Symphomaniac », « Manhattan Murals ». La seconde grève de l’enregistrement (de janvier à décembre) éloigne encore Ellington des studios toute l’année.
  • 1949. Départ d’Al Sears, Ben Webster et Fred Guy. Ce dernier ne sera jamais remplacé à la guitare. Charlie Rouse et Jimmy Forrest font un court séjour dans l’orchestre. Décès d’Ivie Anderson. Moyen métrage : « Symphony in Swing ». En avril, première apparition d’Ellington à la télévision, dans le programme « Adventures in Jazz ». Deux tournées au Canada en mai-juin et en septembre. Duke quitte la William Morris Agency. Retour timide dans les studios d’enregistrement en septembre après un an et huit mois d’absence forcée : Snibor.
  • 1950. À l’arrivée de Butch Ballard, l’orchestre a deux batteurs pendant quelques mois. Engagement du sax ténor Paul Gonsalves. Retour de Cat Anderson. Départ de Jimmy Forrest, Charlie Rouse, Al Killian, Kay Davis. En avril, tournée de 77 jours en Europe, sauf en Grande-Bretagne, avec Don Byas au sax ténor. Tournage en mars du court métrage « Salute to Duke Ellington ». Fin septembre, Ellington rencontre le Président Truman à la Maison Blanche et lui offre un manuscrit de sa nouvelle suite : « Harlem ». Mercer Ellington et Leonard Feather fondent le label « Mercer », pour lequel Ellington enregistre notamment The New Piano Roll Blues, de nouveaux duos avec Strayhorn, des faces avec Oscar Pettiford au violoncelle, dont Perdido. Autres enregistrements pour Columbia : Great Times ; album « Masterpieces », dont The Tattooed Bride et Mood Indigo. À remarquer : Ellington n’enregistre pas sous son nom avant le 21 septembre.
  • 1951. Chambardement dans le personnel : départ des trois ellingtoniens historiques Johnny Hodges, Lawrence Brown et Sonny Greer. Ils sont remplacés respectivement par Willie Smith, Britt Woodman et Louie Bellson, le premier musicien blanc régulièrement engagé dans l’orchestre (si l’on excepte le portoricain Juan Tizol). Départ d’Harold Baker, arrivée des trompettistes Clark Terry et Willie Cook, ainsi que du chanteur Jimmy Grissom. Retour de Juan Tizol. En janvier, « Harlem Suite » au Metropolitan Opera House de New York. Ellington tourne plusieurs Snader telescriptions, petits films destinés à la télé. Débutant fin septembre pour deux mois, la tournée « The Biggest Show of 1951 » comprend, entre autres, Ellington, Nat King Cole et Sarah Vaughan. Peu d’enregistrements : Fancy Dan, The Hawk Talks, VIP’s Boogie, Jam with Sam et le charmant Monologue (Pretty and the Wolf) où Ellington se révèle excellent conteur, sur un arrangement de Jimmy Hamilton, Smada, Rock-Skippin’ at the Blue Note, Bensonality, « The Coronets » : The Happening (Gonsalves en solo).
  • 1952. Hilton Jefferson remplace Willie Smith au sax alto. Peu d’enregistrements : « Ellington Uptown ». Ce LP comprend la suite « A Tone Parallel to Harlem » (« Harlem Suite ») enregistrée fin 1951.
  • 1953. Dave Black remplace Butch Ballard. Charles Mingus remplace brièvement Wendell Marshall. John Sanders remplace Juan Tizol. Enregistrements : la première séance d’Ellington pour le label Capitol commence avec Satin Doll. Autres : Boo-dah, Black and Tan Fantasy, « Premiered by Ellington ». En trio : « The Duke Plays Ellington ».
  • 1954. Excellent concert en octobre au Carnegie Hall. En octobre-novembre, Norman Granz réunit Ellington, Mulligan, Brubeck et Getz pour une tournée aux États-Unis intitulée « Modern Jazz Concert ». Peu d’enregistrements : « Ellington 55 ».
  • 1955. Jimmy Woode remplace Wendell Marshall à la basse et Sam Woodyard remplace Dave Black à la batterie. Johnny Hodges réintègre l’orchestre jusqu’à sa mort en 1970. L’orchestre reprend des forces. Décès de Junior Raglin en novembre. En mars, concert symphonique au Carnegie Hall : « Night Creature » et « New World A-Comin’ ». Fin du contrat avec les disques Capitol. Peu d’enregistrements : Harlem Air Shaft, Serious Serenade.
  • 1956. Le 7 juillet, la prestation ébouriffante au Newport Jazz Festival marque le renouveau fulgurant de l’orchestre. En juillet, Shakespearian Festival à Stratford, Ontario. Le 20 août, Ellington fait la couverture de Time. Enregistrements pour Bethlehem et retour chez Columbia : «Blue Rose» avec Rosemary Clooney, «Historically Speaking », « Duke Ellington at Newport », « A Drum Is a Woman ».
  • 1957. Harold Baker revient. En avril, au Town Hall de New York, première de « Such Sweet Thunder », suite commanditée par le Shakespearian Festival de Stratford. Mai : « A Drum Is a Woman » (show télé CBS, en couleur). Enregistrements : albums « Such Sweet Thunder », dont Star-Crossed Lovers, « Ella Fitzgerald Sings the Duke Ellington Song Book », « Ellington Indigoes ». Les ex-ellingtoniens Rex Stewart et Cootie Williams enregistrent sous leurs deux noms « The Big Challenge ». Lawrence Brown est de la partie.
  • 1958. Juillet : Newport Jazz Festival avec Mahalia Jackson et Gerry Mulligan en invités. Octobre-novembre : un mois et demi de tournée européenne. L’orchestre peut à nouveau jouer en Grande-Bretagne après 25 ans d’absence. Le ‘Duc’ est présenté à la Reine d’Angleterre au Festival de Leeds (voir 1959). Nombreux enregistrements : albums « Black, Brown and Beige » en compagnie de Mahalia Jackson, « At the Bal Masqué », « The Cosmic Scene », « Happy Reunion», « Newport 58 » (avec Gerry Mulligan).
  • 1959. Départ de John Sanders (qui entrera dans les ordres), Quentin Jackson, Clark Terry. Arrivée du tromboniste Booty Wood. Janvier : courte reprise du spectacle musical « Jump for Joy » à Miami (voir 1941). Printemps : Duke compose la musique du film « Anatomy of a Murder » où il apparaît au piano dans un petit rôle. Septembre : Duke reçoit la Spingarn Medal de la NAACP pour « Le plus haut et noble accomplissement par un Noir américain ». Il entame ensuite une tournée européenne de près de deux mois. Enregistrements : « Toot Suite » dont Ready, Go (avec Gonsalves), Tympertubably Blue, Malletoba Spank. L’album « The Queen’s Suite » est pressé en un seul exemplaire, destiné à la Reine d’Angleterre. « Anatomy of a Murder » (trois Grammy Awards), «Festival Session». Ellington et Johnny Hodges: « Back to Back ».
  • 1960. Retour de Lawrence Brown et Juan Tizol. Arrivée du trompettiste Willie Cook, tandis que s’en vont Cat Anderson, Harold Baker, Britt Woodman et Jimmy Woode. Ce dernier est remplacé par Aaron Bell. Décès d’Oscar Pettiford à 37 ans. Première de « Suite Thursday » au Monterey Jazz Festival. Ellington est à Paris sans son orchestre pour composer et enregistrer la musique du film « Paris Blues ». Jean Vilar lui commande une musique de scène pour « Turcaret » qu’il compose et enregistre rapidement fin décembre. Enregistrements : « Piano in the Background », « The Nutcracker Suite », « Swinging Suites: ‘Peer Gynt’ & ‘Suite Thursday’ ».
  • 1961. Lou Blackburn (tb) remplace Booty Wood. Chuck Connors est engagé au trombone basse. Willie Cook s’en va en décembre. Duke compose la musique d’une série télé : « Asphalt Jungle ». Enregistrements : « Piano in the Foreground », dont Summertime, « Louis Armstrong & Duke Ellington », « First Time » (avec l’orchestre de Count Basie), Asphalt Jungle Twist.
  • 1962. Cootie Williams retrouve la place qu’il avait quittée en 1940. Passage du trompettiste Howard McGhee. Arrivée du tromboniste Buster Cooper et du bassiste Ernie Shepard qui remplace Aaron Bell. Janvier : tournage de « Goodyear Jazz Concert ». Fin de contrat avec Columbia. Duke enregistre pour Impulse, United Artists, Reprise et Atlantic. Enregistrements : « All American in Jazz», « Duke Meets Hawkins », « Ellington & Coltrane », « Money Jungle », « Midnight in Paris », « Duke Ellington featuring Paul Gonsalves ».
  • 1963. Deux tournées en Europe en janvier-février et en mai-juin. Ellington compose la musique du spectacle « My People » présenté à la « Chicago’s Century of Negro Progress Exposition » en août. Puis celle de « Timon of Athens » pour le Shakespearian Festival canadien. Première tournée de près de trois mois au Proche, au Moyen-Orient et en Inde, commanditée par le Département d’État. Duke n’a jamais autant voyagé. Enregistrements : « Will Big Bands Ever Come Back », « Recollections of the Big Band Era », « Afro Bossa », « Jazz Violin Session » avec Stéphane Grappelli, Svend Asmussen et Ray Nance, « The Symphonic Ellington », « The Paris Concert ».
  • 1964. Major Holley est à la contrebasse pour quelques mois, suivi de Peck Morrison, puis de John Lamb. Mercer Ellington entre dans l’orchestre en décembre comme trompettiste et road manager. En février-mars, tournée européenne pendant laquelle les contrebassistes Jimmy Woode et les Français Jacques Hess et Gilbert « Bibi » Rovère remplacent à tour de rôle Ernie Shepard malade. La BBC tourne un film télé de 55 mn : « Jazz 625 – Duke Ellington in Concert ». Première tournée d’Ellington au Japon en juin-juillet où il tourne un moyen métrage télé. Enregistrements : « Ellington 65 », « Mary Poppins ».
  • 1965. Janvier-février : tournée européenne. 30 juillet : première de « The Golden Broom and the Green Apple » au Lincoln Center, New York, avec orchestre symphonique. Le comité du Prix Pulitzer est favorable à Ellington, mais le bureau refuse de lui donner le prix. Trois membres démissionnent en signe de protestation et l’affaire fait grand bruit dans la presse. Commentaire ironique de Duke : « Le sort est bienveillant à mon égard. Il ne veut pas que je sois célèbre trop tôt. » En revanche le Maire de New York lui offre en août la Médaille de Bronze de la ville pour ses « contributions exceptionnelles à la vie de New York ». En août-septembre, tournage d’un documentaire télé de 95 mn intitulé « Duke Ellington: ‘Love You Madly’ ». En septembre, premier Sacred Concert à la Grace Cathedral de San Francisco. Enregistrements : « Ellington 66 », « Virgin Island Suite », The 2nd Portrait of the Lion, « Ella at Duke’s Place », « Concert of Sacred Music ».
  • 1966. Rufus Jones remplace Sam Woodyard. Elvin Jones fait un court passage dans l’orchestre. Décès de Harold Baker et de Wellman Braud. Janvier : tournée en Europe avec Ella Fitzgerald. Mars : première à New York du musical « Pousse-Café » dont Duke écrit la musique. C’est un flop retentissant. Début avril : première visite en Afrique pour participer au « Festival Mondial des Arts Nègres » à Dakar. Mai : tournée au Japon. Fin juillet : Concerts au festival d’Antibes avec Ella Fitzgerald et tournage de « Duke Ellington at the Côte d’Azur », film dans lequel on voit Duke à la Fondation Maeght s’entretenir avec Joan Miró et jouer en trio. Le 5 décembre Duke retourne dans sa ville natale pour donner un concert sacré au Constitution Hall de Washington. Mais les 250 membres de la Baptist Minister Conference de la ville lui refusent leur appui au prétexte que « la vie d’Ellington est à l’opposé de ce que l’église représente ». Enregistrements : « The Popular Ellington », « Antibes 66 », « Ella Fitzgerald & Duke Ellington: the Stockholm Concert », « Far East Suite ».
  • 1967. Le bassiste Jeff Castleman remplace John Lamb. À la batterie Rufus Jones (il a déjà remplacé Sam Woodyard en 1966 !) succède à Steve Little, puis cède sa place à Sam Woodyard. Décès de Billy Strayhorn, Rex Stewart et Willie Smith. De janvier à mars, nouvelle tournée en Europe avec Ella Fitzgerald. Avril à septembre : tournage du documentaire de 58 mn « On the Road with Duke Ellington ». Enregistrement : album dédié à Strayhorn, « And His Mother Called Him Bill », dont Blood Count.
  • 1968. Jimmy Hamilton est remplacé par Harold Ashby et Sam Woodyard par Rufus Jones. Retour de Willie Cook. Janvier : Second Sacred Concert à la Cathedral of St. John the Divine de New York devant plus de 6.000 personnes. 29 février : Grammy Award pour la « Far East Suite ». De mars à mai, Ellington partage souvent l’affiche avec le chanteur Tony Bennett, que l’orchestre accompagne. Tournée au Mexique et en Amérique du Sud pendant tout le mois de septembre. Novembre : Ellington est nommé membre du National Council of the Arts par le Président Lyndon Johnson. Enregistrements : « Second Sacred Music Concert », « Yale Concert », « Latin American Suite ».
  • 1969. Sont engagés : le contrebassiste Paul Kondziela, le saxophoniste et flûtiste Norris Turney et l’organiste Wild Bill Davis. Le bassiste Vic Gaskin fait un court passage, remplacé par Joe Benjamin. Le jour de ses 70 ans, le 29 avril, Ellington est reçu à la Maison Blanche par Richard Nixon qui lui remet la « Presidential Medal of Freedom », la plus haute distinction civile des USA. L’événement fait l’objet d’un documentaire de 28 mn, « Duke Ellington at the White House ». Le 26 mai est déclaré Duke Ellington Day par le Gouverneur Nelson Rockefeller. Juin : tournée d’une semaine aux Antilles. Octobre-novembre : tournée européenne dont un concert à Prague. À Paris : concert sacré en l’église Saint-Sulpice et soirée anniversaire à l’Alcazar. Le Down Beat Critics Poll’ 69 consacre Ellington, n°1 dans les catégories big band, compositeur et arrangeur. Également en tête dans leur catégorie : Hodges (as), Carney (bar) et Hamilton (cl). « And His Mother Called Him Bill » est élu disque de l’année. Enregistrement : « 70th Birthday Album ».
  • 1970. Aux trombones, arrivée de Booty Wood et départ de Lawrence Brown, remplacé par Julian Priestler. Décès d’Otto Hardwick et de Johnny Hodges. Janvier-février : tournée au Japon, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Avril : première de la « New Orleans Suite » au New Orleans Jazz and Heritage Festival. Juin : première du ballet « The River » au Lincoln Center par l’American Ballet Theatre (musique d’Ellington, chorégraphie d’Alvin Ailey). Juin-juillet : tournée en Europe. Concert à Provins sous chapiteau et concert de musique sacrée à Orange avec le tap dancer Baby Laurence. Film télé « Bienvenue à Duke Ellington » (émission de Guy Béart). En septembre le Monterey Jazz Festival est filmé. Ellington y crée la suite « Afro-Eurasian Eclipse ». Enregistrement : « New Orleans Suite ».
  • 1971. Money Johnson remplace Cat Anderson. Entrée des trompettistes Eddie Preston et Johnny Coles et du sax alto Harold Minerve. Décès de Fred Guy. Mars : Duke est le premier musicien non classique à être admis à l’Académie Suédoise de Musique. En juillet au Newport Jazz Festival, première de la suite « Togo Brava – Brava Togo Suite ». De septembre à novembre : tournée en Europe et premiers concerts en Union Soviétique. Puis tournée en Amérique du Sud sous les auspices du Département d’État. Enregistrements : « Afro-Eurasian Eclipse », « The Goutelas Suite ».
  • 1972. Tyree Glenn remplace Booty Wood. Décès de Hayes Alvis. Janvier-février : tournée en Extrême-Orient, aux Philippines et en Australie. En juillet, l’orchestre participe au long métrage de Claudine et Louis Panassié « L’Aventure du jazz ». Octobre : participation au « Timex All Star Swing Festival », long métrage télé. Enregistrements : « This One’s for Blanton », duo avec le contrebassiste Ray Brown.
  • 1973. Départ de Norris Turney. Tyree Glenn est remplacé par Murray McEachern. Décès de Ben Webster, Willie « The Lion » Smith, Elmer Snowden et Arthur Logan, médecin et ami de Duke. Janvier : long métrage télé « Duke Ellington – We Love You Madly » conçu par Quincy Jones. Octobre-novembre : tournée en Europe et en Afrique. Octobre : première du troisième Sacred Concert à l’Abbaye de Westminster à Londres. Novembre : concert pour la Reine d’Angleterre au Palladium de Londres. Ellington publie ses mémoires : « Music Is My Mistress ». Enregistrement : « Duke’s Big Four » avec Joe Pass, Ray Brown et Louie Bellson.
  • 1974. Décès de Harry Carney, Tyree Glenn, Paul Gonsalves et Baby Laurence. En mars, Ellington a un grave malaise après un concert, mais continue néanmoins sa tournée dans le Middle West. À la fin du mois, il est admis à l’hôpital où on le soigne pour un cancer avancé. Il célèbre son 75e anniversaire dans sa chambre d’hôpital où il travaille encore sans relâche, notamment à la musique de l’opéra comique « Queenie Pie ». Le 24 mai, Duke Ellington décède à trois heures dix du matin. Pendant un court laps de temps, Paul Gonsalves et Tyree Glenn, décédés quelques jours avant Duke, partageront la même chambre funéraire. Quelque 65.000 personnes viennent se recueillir devant la dépouille d’Ellington. Les obsèques ont lieu le 27 mai.

Textes de l’exposition « Duke Ellinton Panorama » – tous droits réservés La Maison Du Duke 

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