Avec des mots et des notes, Claude Carrière a reçu un dernier hommage de ses proches ce vendredi 5 mars au cimetière du Père Lachaise.
Les conditions sanitaires interdisaient naturellement un rassemblement à la hauteur de l’estime et de l’affection que portait au musicologue et musicien disparu le 20 février toute la communauté du jazz.
Les participants « autorisés » à la cérémonie, la famille et quelques intimes, ont pu revivre une heure durant –le temps d’un long set- en compagnie de cet infatigable porte-voix de « la plus populaire des musiques savantes ».
Sa personnalité, attachante, riche, généreuse fut évoquée avec tendresse et humour par son fils Olivier et ses « camarades » de la radio (Jean Delmas), de la scène et des studios (Leila Olivesi, Jean-François Georges, Frédéric Loiseau) de la Maison du Duke (Laurent Mignard). Et, comme l’aurait aimé Claude, la musique était là (et bien là) avec du « direct » assuré aux claviers par Leila Olivesi, Ramona Horvath et Laurent de Wilde, à la trompette par Laurent Mignard et à la voix par Sylvia Howard.
Dehors sur le parvis, les amis de Claude (musiciens, producteurs, attachés de presse…) se rappelaient les bons souvenirs passés au cours d’un demi-siècle consacré à la défense et illustration du jazz. Et chacun se promettait d’organiser en son honneur, quand le nuage noir du Covid-19 se sera éloigné, un de ces concerts bien vivants qu’appréciait avec gourmandise et faisait partager le producteur de ‘Tout Duke’ et du ‘Jazz Club’, également président d’honneur de l’Académie du Jazz et Président de la Maison du Duke.
Jean-Louis Lemarchand